Engrais organiques : une solution complémentaire aux engrais minéraux

Donner aux planteurs réunionnais les clés pour travailler de manière toujours plus durable : c’est l’une de nos missions chez Tereos Océan Indien. Parmi les chantiers en cours : développer le recours aux engrais issus de matières organiques, appelés MAFOR (Matières Fertilisantes d’Origine Résiduaire), en complément des engrais minéraux. Dans cette optique, une matinée de sensibilisation a été organisée le 22 septembre dernier par le RITA Canne, afin de présenter aux participants les MAFOR et leurs nombreux atouts - mais également pour leur expliquer en pratique comment les épandre au mieux dans les champs. Près de 80 participants de tous horizons (planteurs, éleveurs, techniciens de la filière canne et élevage, apprenants en agriculture…) ont répondu présent.

Bien que les écumes ou les cendres de sucrerie soient aujourd’hui intégralement réaffectées à la fertilisation des terres agricoles (notamment cannières), les MAFOR restent malgré tout trop peu valorisées dans la culture de la canne à sucre. D’origine agricole (effluents d’élevage), agro-industrielle (écume de sucrerie, vinasse, digestat de méthanisation), ou urbaine (compost de déchets verts), les MAFOR présentent pourtant de nombreux avantages. D’abord, là où les fertilisants minéraux n’ont d’impact que sur la plante elle-même, les MAFOR agissent également sur la fertilité des sols, notamment grâce à leur teneur en carbone qui aide les micro-organismes à s’y développer. Les matières organiques, stockées dans la terre, vont également pouvoir libérer leurs nutriments au fil du temps et apporter des oligo-éléments précieux pour la plante. Autre avantage, de nature économique cette fois-ci : l’utilisation des MAFOR permet un recyclage des éléments nutritifs du territoire (déchets, produits ou co-produits), et offre l’opportunité aux filières agricoles de fonctionner entre elles dans une démarche d’économie circulaire.

Des travaux de recherche sont actuellement menés par eRcane (centre de recherche de TOI), le CIRAD, ou encore le CTICS, pour développer les connaissances sur ces sujets et ainsi changer les pratiques dans les champs. De nouvelles sessions de sensibilisation et de promotion des MAFOR auprès des acteurs de la filière canne-sucre devraient être reconduites dans les prochains mois.

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